Retour aux articles

Prendre le temps…

Publié le 17 mars, 2022

Par les temps qui courent, on voudrait toutefois que ça s’arrête. Que la pellicule fige sur un de nos plus doux souvenirs. Que le sable se coince dans le diaphragme du sablier. Hélas, cela est impossible puisque le monde dans lequel nous vivons continue de s’écouler au même rythme pour tous, nonobstant notre quotidien qui diffère de celui des autres.

Sans se mettre la tête dans le sable en faisant fi de tout ce qui nous entoure, on doit quand même s’accorder du temps pour soi, ne serait-ce que pour calmer nos démons intérieurs ou pour freiner le cortisol malveillant qui crie à l’angoisse. Alors, pourquoi ne pas profiter de la venue de la saison des promesses pour se recentrer et se faire du bien?

D’abord, sortir pour faire rayonner nos cinq sens. Sentir la vitamine D couler dans nos veines. Enfourcher notre vélo et partir vers l’Ouest-de-l’Île sur l’une des nombreuses pistes cyclables que ce coin de pays offre beaucoup plus qu’au passage. Ou, encore, emprunter les parcours aux abords du Lac St-Louis pour saluer Dorval, Pointe-Claire, Beaconsfield, Baie d’Urfé, Ste-Anne-de-Bellevue, en s’arrêtant le temps de se dégourdir les jambes et de porter la gourde à la bouche pour clore la boucle en longeant le Lac des Deux-Montagnes par le Chemin Senneville.

On a pédalé toute la semaine comme un canard dans le ruisseau Meadowbrook pour jongler avec nos dossiers? On s’arrête alors pour contempler les colverts qui pataugent nonchalamment en groupe à cet endroit non loin des quartiers généraux des cols bleus de Beaconsfield. Ensuite, on fait comme eux et on prend notre envol pour se changer les idées jusqu’à l’Arboretum Morgan à Ste-Anne-de-Bellevue. On en profite pour admirer la nature de cette réserve forestière qui expose ses 245 hectares sur la pointe ouest de l’île.

Évidemment, en avalant tous ces kilomètres, il y a de quoi creuser l’appétit. On a l’embarras du choix. Soit on déballe notre panier à pique-nique dans un parc nature comme celui du Cap-Saint-Jacques ou on s’arrête à l’une des terrasses qui déploient leurs parasols depuis Ste-Anne-de-Bellevue jusqu’à Dorval. Il pleut? Qu’à cela ne tienne, on s’attable à l’abri du regard humide des gouttelettes à l’un des nombreux restos qui jalonnent celles qu’on appelait jadis les Montées : Montée des Sources, Montée St-Jean ou Montée St-Charles. Ces trois artères principales qui traversent l’Ouest-de-l’Île du nord au sud regorgent d’établissements qui sauront combler votre royal palais.

Maintenant que vous êtes repus, profitez-en pour allonger le pas jusqu’aux nombreux marchands de fleurs et pépinières qui bourgeonnent aux quatre coins de la côte ouest de notre île. Prenez le temps de humer la nature qui reprend du terrain. L’odeur de la terre qui fleure bon la vie, les nouvelles tiges qui n’attendent que votre coup de pouce pour croître en harmonie, les couleurs des annuelles qui rivalisent avec celles plus humbles des vivaces.

Ensuite, rentrez au bercail et attardez-vous au ramage des oiseaux aux plumages variés qui s’interpellent pour se parler d’amour d’un bout à l’autre de votre cour (ou balcon) en vous rappelant que le plus bel endroit pour y aménager votre nid et vous bâtir de doux souvenirs est incontestablement l’Ouest-de-l’Île.

IMG 2163